Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
 
 
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Mémoire d’un frère et d’une

sœur ayant accompli le hajj

Louange à Allah de nous avoir permis, mon épouse et moi, d’accomplir le hajj (5ème pilier de l’islam). Ce récit, nous l’espérons, aidera nos frères et sœurs dans leur préparation au grand voyage et les renforcera encore plus dans leur désir d’accomplir le hajj.

De Nouméa à Makka

Makka

Médina

Arrivée à MAKKA :


L’intérieur tout est en rouge, même les tapis. L’imam nous distribue les clefs, trois pour les hommes, trois pour les femmes. Par contre à l’intérieur des chambres, rien ne nous fait penser à un hôtel cinq étoiles. Quatre lits sont alignés, pas de placard, juste une simple table pour quatre. Heureusement les sanitaires sont corrects. Une grande salle d’eau avec douche eaux chaude et froide, un très grand lavabo et les w.c. sont à part. Ça va c’est correct, de toute façon nous ne sommes pas là pour faire du tourisme. L’imam nous a donné rendez-vous dans deux heures.


A la mosquée Al Haram :



La nuit est tombée quand tout le monde est réuni dans le hall. L’imam nous a commandé un bus, certains d’entre nous sont un peu fatigués. La mosquée n’est pas trop loin, nos premières épreuves nous attendent. Par précaution, le bus ne sera pas de trop pour le retour. Cinq minutes plus tard, nous voilà arrivés. La route étant au sous-sol, il faut monter quelques marches. Là, devant nous se trouve, toute illuminée de toutes parts, la mosquée « Al Haram ».

Ce n’est pas un rêve, nous sommes bien là. Il n’y a pas de mots pour définir ce que nous ressentons. Nous avançons, le sol est tout en marbre blanc, en différents endroits se trouvent les minarets, très hauts et fins. Les portes sont en bois, toutes sculptées. Quelques marches encore à monter et nous voilà devant l’entrée où se trouvent pêle-mêle des milliers de paires de chaussures et de claquettes de toutes sortes. Nous mettons les nôtres au même endroit en espérant les retrouver. L’imam nous conseille pour la prochaine fois d’emmener un sac en plastique pour les placer à l’intérieur. Comme cela, nous pouvons les emmener avec nous. Nous franchissons la porte et avançons tout doucement, la police saoudienne nous contrôle, fouille des sacs etc. Les femmes elles aussi ont droit à la fouille. Ce sont les femmes qui procèdent aux mêmes conditions que nous.



Mosquée Al Haram

A la Ka’ba

 

Nous pénétrons à l’intérieur, c’est immense, plein de lumière partout. Au sol de très grands tapis rouges, les pèlerins sont là, assis, en train de prier ou de lire et surtout hommes et femmes ensembles. C’est la seule mosquée où l’homme et la femme peuvent prier côte à côte. Soudain nous levons notre regard, et là, devant nous, toute de noir vêtue, la Ka’ba. L’émotion s’empare de nous, mais de courte durée, l’imam nous appelle pour commencer notre première épreuve : la « oumra ». Nous commençons par les deux ra’akat de salutation à la mosquée et nous avançons pour faire les sept tours de la Ka’ba, le « tawaf » en récitant des prières à certains endroits, à d’autres des douas et à l’angle où se trouve la pierre noire, il nous faut crier « Allahou Akbar ».

 

Le Sa’y :

 

Puis nous nous dirigeons un peu plus loin pour une autre épreuve « le sa’y ». Il s’agit de faire un parcours qui se situe entre les monts « Marwa » et « Safa ». Il nous faut faire sept fois ce parcours. Là aussi, à chaque fois où nous arrivons à un mont, il nous faut faire un doa. Tout au long de cette marche, nous récitons une prière. Nous finissons par deux ra’akat. Les deux épreuves terminées, nous venons d’accomplir notre « umra » avec une particularité, il nous faut nous raser le crâne (pour les hommes uniquement) ou nous couper une petite mèche de cheveux. Voilà, notre première épreuve est accomplie. Nous nous regroupons pour rentrer à l’hôtel en partant à pieds tous ensemble, comme cela, nous nous rendons compte de la distance, qui n’est pas très grande d’ailleurs.

En lisant ces lignes peut-être avez-vous été étonné de ne pas nous voir plus émus devant la Ka’aba. C’est vrai, peut-être la fatigue de voyage, tout ce monde autour, la concentration pour cette première épreuve…. Rentrés à l’hôtel, nous décidons à plusieurs d’aller nous reposer quelques heures et nous réveiller à deux heures du matin pour retourner à la mosquée.

 

La nuit à la Ka’ba


Une heure trente, le réveil sonne, une douche, des habits propres et nous voilà réunis dans le hall. En route nous croisons des pèlerins fatigués venant de la mosquée et nous nous mêlons à d’autres pèlerins qui ont dû avoir la même idée que nous. A la sortie du virage, nous découvrons à nouveau la mosquée toute illuminée de partout. Vraiment elle est belle. Nous avançons et approchons du portail, nous retirons nos chaussures et les mettons dans un sac en plastique. Nous passons la police et nous avançons un petit peu afin d’effectuer notre prière de salutation à la mosquée. Puis nous nous dirigeons vers le centre pour la voir.

Là, devant nous à nouveau elle est belle avec son manteau noir et brodé de partout. C’est merveilleux, maintenant l’émotion est là, la joie et les larmes mélangées. Nous effectuons à nouveau deux ra’akat et restons là assis à la contempler. Quel bonheur d’être là, « merci ô Allah !». Merci ô mon Dieu d’être ici, de pouvoir effectuer notre hadj. Puis nous dirigeons dans la cour et nous allons à nouveau faire le tawaf. Il n’y a pas beaucoup de monde. Au fur et à mesure de nos tours, nous nous approchons d’elle et tout à coup nous voilà, nous sommes tout près d’elle, nous la touchons de nos mains, de notre corps. L’émotion est forte, très forte, nous restons là comme attachés à elle et tout en pleurant de joie, de bonheur, nous prions en pensant à tout le monde, à la famille, à nos amis, à ceux et à celles qui nous ont quittés et qui sont auprès de notre Seigneur. Tout ceci se passe en quelques minutes.

Pas une remarque ou autres des frères et sœurs qui tournent autour de la ka’ba, au contraire, en nous voyant, nous lisons sur leur visage qu’ils nous comprennent, eux aussi ont dû avoir ces mêmes moments d’intense bonheur. Nous finissons nos sept tours et nous allons faire à nouveau deux ra’akat. Nous restons un bon moment assis après la prière. Notre bonheur est immense. Enfin nous rentrons à l’hôtel pour nous reposer, penser à toutes ces images et peut-être dormir un peu en attendant l’heure de subuh.

Premier subuh à Makkah


Un réveil ou une montre sonne. Il faut se préparer pour la prière de subuh. La nuit a été courte, à peine deux heures de sommeil, mais déjà la tête pleine d’images qui reviennent. Une bonne douche, des vêtements propres et nous voilà partis. A peine arrivés à 150 mètres de la mosquée, déjà beaucoup de monde. Enfin, nous voilà rentrés, il faut vite trouver une place. L’azan ayant été fait, nous faisons nos deux ra’akat. Et la prière commence après l’iquomah. Et c’est avec une très forte émotion que nous accomplissons notre première prière obligatoire à Makkah. Et à chaque fois, nous éprouvons toujours cette forte sensation.

Nous restons quelques jours dans la ville de Makkah avant de poursuivre notre pèlerinage.

Vers Médine

 

Un matin, l’imam nous réunis et nous prévient de se préparer pour partir vers Médine en fin d’après-midi. Nous voyagerons de nuit afin d’éviter la chaleur bien que le car soit climatisé. Médine est éloignée de quatre cent cinquante kilomètres environ de Makkah. Cela prendra presque toute la nuit. Finalement, nous partons après la prière de icha et nous voilà en route vers Médina.

 

Cliquez ICI pour la suite du récit (l'arrivée à Médina)

 

Ce journal est personnel, et n'engage que son auteur.

 


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